Equipement et moyens techniques utilisés

Depuis l’apparition d’Internet, la question des moyens techniques dont doit disposer un traducteur a été sous-estimée. En effet, il semblerait qu’un ordinateur portable avec l’accès à Internet soit suffisant pour régler tous les problèmes d’équivalence linguistique. La réalité a prouvé le contraire. Jusqu’à présent la plupart des dictionnaires spécialisés ne sont pas en libre accès sur Internet, mais se vendent et s’achètent toujours sous forme de livres.
Même les besoins linguistiques les plus rudimentaires ne sont pas couverts par les dictionnaires disponibles en ligne, ceci pour deux raisons : ou bien ces derniers continuent à avoir une importante valeur commerciale, ou bien ils ne concernent qu’une trop petite fraction d’internautes. Il y a quelques années, une collègue, persuadée que dans ces temps nouveaux qui sont les nôtres un livre sur papier allait devenir une pièce de musée, a vendu la collection de dictionnaires qu’elle avait mis toute sa vie à accumuler. Je les ai achetés et je m’en sers au moins autant que des versions de dictionnaires et d’encyclopédies en ligne qui ne sont d’ailleurs pas si nombreuses. La liste détaillée de mes « outils de travail » figure dans une rubrique spécifique. A ceux-ci il faut ajouter lesmoyens supplémentaires que nous a apporté la technologie :Internet ainsi que les CD, mais là encore leur potentiel n’est accessible qu’à ceux qui possèdent le « sésame » nécessaire, à savoir une solide expérience.Un autre équipement indispensable à cet « homme à la valise » qu’est le traducteur toujours en voyage est l’ordinateur portable le plus léger possible avec une importante banque dedonnées terminologique et un fiable accès sans fil à Internet (communication par satellite-GPRS). Une telle baguette magique permet de trouver le mot clé lorsque la documentation linguistique habituelle n’est pas accessible ( lors d’une séance de traduction simultanée, envoyage, pendant des discussions ayant lieu chez le client).Ayant perdu l’espoir de voir un jour les grosses maisons d’édition sortir sous forme électronique une série de dictionnaires spécialisés qui puissent soutenir un tant soit peu la comparaison avec leur version papier, j’ai décidé de regrouper les dictionnaires essentiels qui, pour l’instant, n’existent que sous forme imprimée. Un logiciel spécifique la transforme en base de données multi-fonctionnelle, permettant une recherche qui tient compte de l’aspect flexionnel de la langue russe. Utilisateur chevronné de Windows, je n’ai pas perdu pour autant mes habitudes avec les Macintosh qui conservent leur position dominante pour les maquettes et les fonctions typographiques en France et en Italie. Je propose également un service unique en son genre à savoir le transcodage des textes formatés, en langue russe, entre PC et Macintosh, en conservant le format initial. Les traductions sur système IBM sont plus fréquentes en Russie et coûtent moins cher, en conséquence de quoi, les clients peu prévoyants sont parfois amenés à faire retaper à la main le texte entier pour le rendre conforme aux normes typographiques. Ce problème peut être résolu grâce à des méthodes de transcodage qui garantissent une totale compatibilité. La maîtrise de MacOS me permet par ailleurs d’effectuer des travaux donnant des pellicules immédiatement imprimables, ce qui élimine les erreurs qui se produisent à l’imprimerie lorsqu’un employé ignorant le russe « recolle » le texte. La nécessité de relire les épreuves disparaît d’elle-même, et la solution appliquée est aussi la plus rationnelle du point de vue de la gestion : une seule et même personne est responsable de la totalité du processus. Dans le cas de traductions longues et répétitives, le Trados Workbench et d’autres logiciels qui mémorisent des morceaux de texte peuvent se révéler utiles.Il y a des logiciels que je n’utilise pas par principe : ainsi le système de traduction automatique Promt, qui excelle tellement à produire des phrases absurdes et dénuées de sens que le temps passé par un traducteur à les corriger est très supérieur à celui qu’il mettrait à faire lui-même la traduction correcte. De plus, ces traducteurs automatiques laissent sur le texte leur « empreinte » et le travail de correction le plus rigoureux ne permettra jamais de l’effacer complètement.